Comment soulager l’endométriose naturellement
Soulager l’endométriose est possible, grâce à une prise en charge globale, associant plusieurs techniques.
Chez une femme, à chaque cycle menstruel, sous l’effet des hormones œstrogéniques, l’endomètre, qui est la muqueuse tapissant l’intérieur de l’utérus, s’épaissit en prévision d’une éventuelle grossesse. S’il n’y a pas de fécondation, il se désagrège et saigne pendant plusieurs jours, formant les règles.
Chez certaines femmes, l’endomètre va se former à l’extérieur de la cavité utérine, dans des endroits anormaux comme les ovaires, la vessie ou les organes digestifs. Sous l’effet des œstrogènes, les cellules endométriales vont également se mettre à saigner pendant les règles. Ce sang ne pouvant être évacué, va provoquer des lésions, des nodules, des kystes ainsi que des réactions inflammatoires avec formation de cicatrices fibreuses et d’adhérences. Ces adhérences vont relier les organes avoisinants entre eux et empêcher leur bon fonctionnement.
Diagnostiquer l’endométriose
Actuellement, le diagnostic est posé tardivement, après souvent des années de souffrance.
L’endométriose est une maladie complexe, encore mal connue du milieu médical et dont les causes ne sont pas toutes identifiées. On sait par contre que les causes sont multifactorielles.
De plus, elle peut revêtir plusieurs formes et les symptômes sont différents d’une femme à l’autre. Certains symptômes peuvent être également évocateurs d’autres maladies, d’où les difficultés actuelles.
Enfin, l’endométriose est souvent associée à des pathologies digestives et à des maladies auto-immunes.
Les symptômes de l’endométriose
Certaines endométrioses ne provoquent aucun symptôme et seront découvertes au moment d’un bilan hormonal souvent effectué suite à des troubles de la fertilité.
Mais lorsque les symptômes sont présents, la principale manifestation de l’endométriose est la douleur pelvienne. Elle est présente dans 75% des cas. La douleur n’est pas forcément corrélée à l’importance des lésions. Les douleurs peuvent être chroniques ou survenir de façon épisodique, (au moment de l’ovulation ou des règles). Habituellement les douleurs sont progressives et s’aggravent avec le temps. Elles peuvent être véritablement invalidantes au quotidien.
Les symptômes les plus fréquents sont :
- Les douleurs pelviennes (bas ventre), lombaires,
- Celles ressenties lors des rapports,
- Des règles douloureuses et/ou abondantes,
- Les troubles digestifs (diarrhée ou constipation, ballonnements, douleurs…),
- Les troubles urinaires (envie fréquente d’uriner, difficultés à vider sa vessie, douleurs…),
- La fatigue chronique.
Environnement et endométriose
Le poison n°1 du quotidien : les perturbateurs endocriniens
Le lien entre l’exposition aux perturbateurs endocriniens et l’endométriose est maintenant bien établi. Cette exposition prend son origine in utero, période de grande vulnérabilité pour le fœtus puisqu’elle correspond à la formation du système hormonal.
Les effets des perturbateurs endocriniens peuvent se faire sentir des années voire des dizaines d’années après. C’est le cas des problèmes de fertilité, de l’endométriose mais aussi d’un nombre très important d’autres pathologies. Les perturbations hormonales engendrées peuvent persister toute la vie et se transmettre sur plusieurs générations.
Pathologies liées à une exposition aux perturbateurs endocriniens pendant les périodes de vulnérabilité (Source : INRS, 2016)
Les traitements actuels pour soulager l’endométriose
La réponse médicale
- Les anti-inflammatoires non stéroïdiens, pour diminuer la douleur mais ils ne sont pas dénués d’effets secondaires et ne peuvent pas être pris sur le long terme au risque de fragiliser d’autres organes, notamment les organes digestifs,
- Les traitements hormonaux, pour diminuer l’imprégnation œstrogénique, mais ils ne conviennent pas à toutes les femmes touchées et ont des effets secondaires plus ou moins importants (changements d’humeur, baisse de la libido, prise de poids, perte de minéralisation osseuse…),
- Les opérations chirurgicales, mais qui comportent des risques d’incontinence et n’empêchent pas les récidives.
Les techniques naturelles
- La naturopathie (conseillée par l’association Endofrance) : pour avoir une prise en charge globale,
- La sophrologie : pour réussir à mettre les douleurs à distance, prendre du recul et gérer le stress engendré par la maladie (le stress peut en effet aggraver la maladie),
- L’acupuncture : pour agir sur les douleurs,
- L’ostéopathie : pour diminuer les adhérences.
Endométriose et naturopathie
Une première consultation de naturopathie dure souvent entre 1h et 1h30. La 1ère partie du rdv est consacré à identifier les causes et les facteurs ayant pu contribuer à l’endométriose, et ceux qui continuent à l’entretenir.
Vous permettre de comprendre les causes potentielles de la maladie et de connaître davantage le fonctionnement de votre corps est la première étape pour vous permettre de reprendre votre santé en main.
L’endométriose étant une maladie inflammatoire, je chercherai avec vous à réduire tout ce qui entretient l’inflammation :
- Suppression des aliments pro-inflammatoires,
- Identification des perturbateurs endocriniens dans votre mode de vie,
- Diminution de l’exposition aux perturbateurs endocriniens,
- Perte de poids durable grâce à mon protocole dédié,
- Lutte contre la constipation,
- Soutien des organes d’élimination.
Quelques précisions supplémentaires quant aux points que je viens de citer.
Le surpoids a un impact direct sur l’endométriose. Les cellules adipeuses ont une rôle oestrogénique car elles synthétisent des œstrogènes. Pour résumer, plus on a de masse grasse, plus notre corps fabrique des œstrogènes. Or, dans le cas de l’endométriose, le protocole consiste à diminuer de manière drastique tout ce qui génère une production d’œstrogènes.
En cas de constipation chronique, les œstrogènes ne sont pas totalement éliminés. Les toxines présentes dans les matières fécales stagnantes dans le côlon finissent par être réabsorbées, dont les œstrogènes. C’est sûrement ce que je dis le plus en consultation : quand le transit est trop lent, on s’auto-intoxique. Il n’est donc pas possible d’accepter la constipation comme étant un état avec lequel on fait avec. D’autant plus que de nombreuses solutions naturelles existent et qu’elles fonctionnent très bien pour soutenir le transit.
Le dernier point essentiel est de soutenir notre principal organe d’élimination, à savoir le foie. Quand il est défaillant, les œstrogènes sont mal éliminés, ou pire, transformés en métabolites toxiques. Cela passe par la mise en place de cures détox régulières, détox choisies en fonction de votre niveau de forme et d’énergie et en fonction des saisons.
J’interviens ensuite sur les déséquilibres physiologiques identifiés par :
- L’adoption d’un régime anti-inflammatoire,
- Le renforcement du système immunitaire,
- Le rééquilibrage de la flore intestinale,
- La régulation hormonale,
- La décongestion de la zone pelvienne,
- La gestion du stress.
La naturopathie ne se substitue pas à un traitement médical mais propose un rééquilibrage global de l’hygiène de vie, pour vous aider à mieux vivre au quotidien.