Qu’est-ce que la douleur ?

La douleur est définie comme étant une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable en réponse à une atteinte tissulaire réelle ou potentielle.

La plupart du temps la perception de la douleur est immédiate, parfois elle met plus de temps à apparaître. Elle peut aussi devenir lancinante et durer dans le temps.

Dans tous les cas, sa perception est multidimensionnelle.

Elle peut être augmentée quand les fibres nerveuses de la nociception sont irritées. La sensibilisation à la douleur s’installe alors, accompagnée d’une distorsion s’installe entre un stimulus douloureux et la perception engendrée.

La nociception est l’ensemble des mécanismes mis en jeu en réponse à une stimulation qui menace l’intégrité de l’organisme.

Comment se forme la douleur

La perception de la douleur par le cerveau est un mécanisme en plusieurs étapes, faisant intervenir différents neurones.

  1. Après stimulation, un premier neurone va communiquer avec un autre neurone qui sera chargé de véhiculer l’information jusqu’au cerveau.
  2. A ce niveau se passe une régulation de l’intensité douloureuse. Un mécanisme de contrôle impliquant d’autres neurones permet de moduler ce signal. Il met en jeu des substances chimiques proches de la morphine (les enképhalines) qui vont empêcher l’information d’être intégralement transmise au 2ème neurone, chargé de faire remonter l’information jusqu’au cerveau.
  3. Le neurone 2, issu de la moelle épinière, se projette dans une zone profonde du cerveau appelé Thalamus.
  4. Enfin un dernier neurone parvient jusqu’aux zones cérébrales qui vont amener à la conscience le signal douloureux. La cerveau analyse et interprète le type de douleur (pincement, pression, brûlure, coupure, piqûre…) ainsi que sa source d’origine, et évalue l’expérience d’un point de vue émotionnel. Cette première perception est déjà sous l’influence de notre état émotionnel à ce moment-là.
Formation de la douleur

Source : Centre National Ressources Douleur (CNRD)

Les variations de la douleur

Selon l’inserm, l’horloge interne est responsable de 80 % de la variation de la sensation douloureuse au cours de 24 heures. L’intensité de la douleur suit une courbe sinusoïdale avec une intensité maximale entre 3 et 4 heures du matin et minimale autour de 15 et 16 heures.

Les différents types de douleur

Les douleurs d’origine mécanique

Une douleur dite mécanique ou d’horaire mécanique est une douleur présente le jour, qui apparaît avec la mise en mouvement et qui s’atténue et qui disparait lors de la mise au repos.

Elle concerne principalement les douleurs d’arthrose.

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Les douleurs d’origine inflammatoire

A l’inverse, une douleur inflammatoire se réveille souvent la nuit (en 2ème partie et est maximale le matin) ou lors du repos et diminue, voire disparait, lors des mouvements et des activités. Elle touche principalement le rachis et les articulations.

Douleur mécanique ou douleur inflammatoire

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Les douleurs neuropathiques

Les douleurs neuropathiques sont provoquées par une lésion des suites d’un traumatisme, d’une infection, d’une chimiothérapie ou d’une atteinte métabolique, et ayant impacté le système nerveux périphérique ou central.

Ce dernier génère une sensation douloureuse alors même qu’il n’y a plus de stimulus douloureux en périphérie. 

L’hyperalgésie est l’exacerbation de la sensation douloureuse en réponse à une stimulation nociceptive.

L’allodynie est une douleur provoquée par une stimulation non douloureuse.

Les différentes douleurs neuropathiques

Les douleurs projetées

Une douleur projetée peut être définie comme une douleur ressentie à un endroit autre que son emplacement réel, parfois très éloignée de son origine.

Ces douleurs sont d’origine nerveuses, un nerf pouvant se retrouver irrité ou compressé à son origine ou sur son trajet. Ou d’origine tissulaires, mais l’influx nerveux nociceptif est mal interprété par le cerveau.

Le diagnostic de leur origine véritable est particulièrement ardu pour les professionnels de santé.

Mesurer la douleur

Bien que la douleur soit subjective, il existe des outils pour la caractériser et l’évaluer. Des questionnaires et des échelles de douleur permettent d’en décrire les manifestations, et d’en mesurer l’intensité ainsi que l’impact sur la qualité de vie. 

  • Pour les adultes, l’échelle la plus utilisée est l’échelle numérique, graduée de 0 pour une absence de douleur, à 10 pour la douleur maximale.
  • Pour les enfants, les médecins utilisent souvent une échelle avec des visages.
  • Concernant les douleurs neuropathiques, deux permettent respectivement de diagnostiquer ce type de douleurs (DN4) et d’évaluer leur intensité (NPSI).
Echelle de la douleur
Echelle de la douleur

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